Ski nocturne
Le damage d’une piste, c’est tout un art ! :
Après le travail de la neige par l’engin de damage et sa fameuse « fraise », la piste a besoin de plusieurs heures et de froid pour durcir. Lorsqu’on skie juste derrière un engin de damage, on s’enfonce, et on glisse mal : les grains de neige moulinés par la machine n’ont pas eu le temps d’adhérer entre eux, ni de geler.
Malheureusement, les traces laissées pendant le travail des dameurs auront bien durci pendant la nuit, et seront autant de pièges pour les skieurs du matin… Ces traces sont dangereuses (car gelées), et désagréables pour les skieurs espérant trouver, en journée, une piste bien tracée. Au passage, elles feront enrager le personnel en charge de l’entretien de la piste…
Skier pendant le travail de damage abime considérablement la préparation de la piste…mais pose aussi des soucis de sécurité. En effet, le travail de damage nécessite une grande concentration de la part du personnel, pendant de longues heures (le poste de damage peut durer jusqu’à 7h d’affilée sur certains sites). La présence de skieurs sur le domaine nordique pendant le damage rend l’exercice dangereux pour tout le monde. La rencontre entre un skieur et un engin de damage à la sortie d’un virage n’a jamais fait bon ménage, et peut avoir des conséquences dramatiques.
Une question de réglementation :
La question règlementaire est aussi à considérer : certains sites nordiques interdisent, dans les arrêtés de sécurité, l’accès au domaine nordique en dehors des horaires d’ouverture, ou au moins pendant le damage. Si cette décision est prise localement, c’est justement pour garantir les meilleures conditions de ski durant la journée, mais aussi pour protéger les conducteurs d’engin de damage… Interdit ou non, le ski de nuit pose toujours des soucis quand il n’est pas organisé.